Critiques et tests

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  • 29/08/2017
    Cette critique a été rédigée il y a plus de 7 ans.
    Attention la première chose à penser : augmenter SIGNIFICATIVEMENT la vitesse de toute action dans le jeu si vous jouez sur votre serveur ou en solo, car sinon ce jeu nécessite un temps infini pour faire la moindre chose.


    Sinon : un monde riche et dynamique, une capacité d'évolution forte (conçu pour être "modable") et de rejouabilité (différents gameplays possibles) .

    Coté technique : certainement beaucoup à redire (surtout durant l'accès anticipé) mais dans l'immense majorité, je trouve le jeu dans le haut du panier dans le genre, en terme de qualité technique. Le rendu peut être époustouflant quand on est en vol.

    Maniabilité assez bonne, même si le combat au corps à corps n'est pas parfait. 

    Personnellement, je ne vois pas l’intérêt du PVP, donc je n'en parlerais pas. Dans l'aspect PVE, quelques lacunes dans les déplacements, des "bestioles" entrainant des possibilités de "truquer" le jeu mais pas mal de variations possibles de comportements des bêtes (comme le fait de perdre son arme, de se faire piquer des objets dans l'inventaire, de se mettre hors de son champs de vision...) .

    Enfin : en solo, on ne peut pas tout faire de mon point de vue, donc plus utile de jouer en petit groupe de trois ou quatre joueurs.
  • 27/08/2017
    Cette critique a été rédigée il y a plus de 7 ans.
    0 personne sur 4 a trouvé cette critique utile.
    Jeu très riche et qui demande de la réflexion dès le début, pour ne pas avoir à refaire un personnage qui tienne la route à haut niveau.

    Hélas, il souffre de serveurs à la ramasse et la connexion passe par tellement de chemins détournés que c'est injouable la plupart de temps.
    Sauf si vous êtes un pro en informatique, en bidouillage et en anglais.
    Le service technique est très à l'écoute et très compétent, si vous avez ces qualités là, sinon, tant pis pour vous...
    Vraiment dommage...

    Par contre, il est gratuit, vous ne risquez rien à l'essayer, juste être déçu passé les 20-30 premiers niveaux. Quand vous vous habituerez à votre personnage et que vous aurez pris plaisir au jeu... et que votre avatar ramera dans la semoule au point qu'il sera mort avant même de pouvoir faire un pas.
    On attend toujours les correctifs pour palier à ces problèmes, annoncés depuis belle lurette mais non implantés.
    Au bout de quelques années à ne pouvoir jouer que par intermittence, sachant qu'une league (les "extensions" du jeu) dure trois mois et qu'on ne peut jamais arriver au bout à moins de prier quotidiennement le dieu de la connexion, ben on se lasse...
    0 personne a trouvé cette critique utile.
  • 19/06/2017
    Cette critique a été rédigée il y a plus de 7 ans.
    5 personnes sur 5 ont trouvé cette critique utile.
    Vous... ou plutôt votre imagination !

    Pour donner un peu de contexte, j'ai un pas mal trainé sur des jeux de gestion il y a quelques années et j'ai été un peu dégoutée par les aspects économiques. 
    Sur [certains], on est pas là que pour enfiler les perles et on ressent constamment la pression économique qu'il y a derrière. 
    "Tu veux une super tunique rouge" ? Paye. 
    "Un bonus de production de fer pour 5 jours" ? Paye. 
    "Avoir un château plus stylé  ? " Paye.

    A la fin, c'est usant d'être perçue comme un porte monnaie ambulant alors je me suis tournée vers des jeux plus "jeu de rôle par forum", la salive ça coûte rien. On y rencontre des gens supers avec des univers propres qu'on essaye d'égaler. Ce genre de jeux me convient bien et j'y joue toujours mais l'année dernière, j'ai été un peu nostalgique d'un peu plus de gestion.

    J'ai découvert Okord l'année dernière en lisant les critiques sur JoL et j'ai eu envie d'essayer. J'ai adoré son côté chimère qui combine du jeu de rôle dans de la gestion.

    Je vous conseille de lire les autres avis qui ont été publiés, je les ai relu avant de me lancer dans une critique et après plusieurs mois de jeu à Okord, je les trouve toujours justes.

    Je voudrais ajouter deux choses. La première, c'est qu'en tant que joueuse, on ne ressent pas de pression économique. On peut tout faire sans rien débourser et le mode avancé (1.5€ par mois)  qui permet de gérer plus rapidement ses villages ne donne pas d'avantages sur les autres. Toutes les bourses sont à la même enseigne et ça fait du bien à l'égo.

    La seconde, c'est que les maîtres du jeu encouragent le jeu de rôle et répondent présents pour vous accompagner dans vos pavés. Ils ont instauré un univers original et crédible que je situerais sur l'Europe centrale du moyen-âge. Un empire déchu grignoté par des tribus dont vous êtes issue.
    Notre personnage évolue dans cet univers réaliste et vous trouverez des joueurs et maîtres du jeu pour vous accompagner si vous voulez vous lancer dans une expédition aux confins du monde, établir des contacts avec des royaumes voisins ou créer votre secte d'un des trois cultes religieux.

    L'univers est au service des joueurs et joueuses et on a l'impression d'être à la fois dans un jeu de gestion/stratégie et un livre dont vous êtes l'héroïne. Rien que pour ça, ça vaut le coup d'essayer ce jeu pour vivre ça de votre propre plume.
    Publié le 19/06/2017 10:27, modifié le 19/06/2017 10:28
    5 personnes ont trouvé cette critique utile.
  • 01/06/2017
    Cette critique a été rédigée il y a plus de 7 ans.
    3 personnes sur 3 ont trouvé cette critique utile.
    Par Ishtara31
    C'était sûrement un jeu à fort potentiel. Qui décline depuis pas mal d'années, pas ou peu entretenu.
    Un jeu à l'ancienne, pour écrire, pour imaginer, du Role Play sur fond historico-géographique, une carte de France et d'Europe qui faisait rêver. 
    On arrête le rêve, net !

    Les critiques les plus récentes le disent et je plussoie. J'aurais dû les lire avant.

    Passé le rêve, on découvre la paresse ou les limites des concepteurs : ce jeu se cherche entre IG et RP, et entre les deux rien n'est tranché ni défini. Par exemple, il faut des années j'imagine pour tisser un réseau et se faire élire roi de France, il y a de vraies élections, où on peut récolter mais aussi acheter des voix en faisant le tour des provinces. Mais en deux secondes, on peut devenir ou se faire transformer en sa fille, une princesse, et se vanter de ça, en grillant tout le monde.
    Même chose pour tout, d'où énormément de conflits.
    Parce que sur ce jeu tout est lancé, un foutoir d'idées, mais rien n'est testé avant. Ni les conséquences modélisées, du vrai travail d'amateurs.

    L'arbitrage, ah c'est une partie sans vraiment d'arbitre ni d'école d'ailleurs, tout est flou artistique, libre et libertaire. Je me marre, il vaut mieux. 
    Pour la partie IG, il n'y a pas besoin, c'est ultra-simpliste. Il y a un tuto au tout début, pour un gamin de huit ans peut-être.
    Et après, chaque ville ou région fait à sa sauce, des lois, une administration, c'est un peu pareil partout mais pas forcément. Pour apprendre, il n'y a pas de formation, débrouillez-vous, renseignez-vous, sauf que non, il n'y a rien ou presque sur le forum officiel, un topic d'aide communautaire dans le coin d'un coin, le HRP étant quasiment proscrit. C'est très curieux et ça pousse au mélangisme, les joueurs titrés se prenant pour des cadors dans la vie, marrant à observer. 
    Et sinon, pour se former ?  Heu,  demandez aux joueurs que vous croisez. 
    Sauf qu'on ne croise personne. Il y a des joueurs connectés, affichés, mais de 0 à 2 ou 3 présents en même temps par ville,  le soir, parce que déjà beaucoup de multicomptes (interdits mais on fermait les yeux) , et beaucoup ne jouent que sur d'autres réseaux, parallèles.
    Parce que la taverne à se bourrer la g..., la grosse attraction, ça va un moment. Surtout qu'elle plante souvent : il y a pas mal de bugs et c'est pas jouable par téléphone.
    Et après le forum est souvent évité, ça n'écrit pas ou peu, ou un piètre français,  et pas collectif, en tout cas très peu en rapport avec le jeu,  y a pas cette culture-là du RP/IG. Des monologues ou des dialogues coquins, des campagnes politiques bâclées, à boire des coups encore (on a l'impression que ces gens ne vont jamais au bistrot en vrai^^) . Une petite annonce, rarement, ou un jeu de hasard de temps en temps.  
    Et pour se former ? Et là, on te donne sous le manteau si t'es sage,  des tas de sites externes, privés, ressemblant à des officiels. Mais beaucoup sont morts ou fermés puisque le jeu s'effondre, et c'est triste à découvrir. Et puis c'est interdit ! Là, le censeur et sa charte forum de quatre lignes arrive avec ses gros sabots. C'est in-ter-dit !  
    Bon ça vanne un peu ?  Les vannes ou les critiques se font par PS. Faut pas se demander longtemps pourquoi, il n'y a pas de modérateurs pro de ce forum, il est arbitré par des joueurs eux-même, anonymes et masqués, appelés censeurs (dont je parlais) , mais qui se mêlent de tout, y compris de politique, du contenu de vos posts, et ça coupe et ça efface, ou ça laisse passer des flots d'insultes et de grossièretés, c'est à la tête du client,  bonjour les dérives pour ceux qui tiennent ces manettes. Ca calme vite.
    Dernier point sympathique (c'est ironique) , le sexe, assez direct : il y a la drague écrite, souvent mièvre, et celle jouée plutôt dans le genre : "inconnu qui arrive,  bonjour, j'ai le gland bien juteux".
    Ce qui aboutit à des mariages RP mais aussi à des partouzes dans les beaux décors 3D qui servent à rien. Ouais c'est marqué TOUT PUBLIC.

    À la limite peu importe, s'il y avait du jeu à côté. Mais non, même pas. Ce jeu calibré pour bien plus de joueurs ne tourne pas, le RP ni le IG. L'annonce "devenez ce que vous voulez" se heurte vite à des impossibilités, soit par le vide, soit par le niveau de plus en plus bas des joueurs, à la base.
    A cette base, il faut bien passer un an avant de devenir quelqu'un ou quelque chose. Rester dans son coin (parce que plateau morcelé)  avec des gens qui ne jouent plus : aucune culture, ni simulation historique ou géographique (fin XVe, ça ne leur dit rien,  ils jouent le XIIe,  haut moyen age comme dans les Visiteurs, machin de Montmirail et les gueux,  ou le XVIIIe, salons et robes de Versailles) , mais jouent en petits cercles ou avec leurs propres multicomptes, ou sont venus faire du sexe comme je disais, ou des magouilles, achats / reventes sur les marchés,  vols, brigandages. C'est soit disant puni par la loi mais juste des phrases virtuelles, ni contrôle ni vraie sanction en fait.
    Le simulacre de justice est devenu un RP marginal, étonnant d'ailleurs. Ou une arme pour des manipulateurs mensongers.
    Et le commerce, l'artisanat, on garde tout sur les bras,  et les marchés sont pleins, parce qu'un joueur vit très bien en se nourrissant uniquement de maïs, habillé minimum. De toute façon, peu de choses utiles pour progresser et globalement, rien n'est périssable.
    C'est vraiment trop mal codé tout ça. Et ça fait des années apparemment que des joueurs réfléchissent et proposent, voient ce qu'il y aurait à faire. Mais non, les concepteurs se tournent les pouces et n'inventent que des trucs pour encaisser sans travailler. Par exemple plein de packs payants qui avantagent pour plein de choses, comme sur tous les jeux, d'accord. Mais là,  originalité : des objets monnayés qui concurrencent directement ceux que les joueurs produisent. Ou comment par appât du gain se tirer une balle dans le pied.

    Oui, d'ailleurs ça pour finir : les brigands,  ce qui prouve le même travers, il y a plein de brigands sur les chemins, à détrousser les gens, ou piller les mairies ou les châteaux. Ah que c'est drôle. Et de plus en plus, surtout avec un pack payant, ils deviennent invisibles,  il faut juste se grouper à plusieurs et cliquer. Et il y a de moins en moins d'habitants, vu comment ce jeu est nul à ne pas se mettre à jour ni proposer de nouveautés. Il manque donc de gardes, maréchaux ou de soldats, et même de maires dans les petites villes,  parce que là, il faut de la présence, surveiller, se taper des rapports, rien de bien rigolo, surtout que la justice ne suit pas après. Un joueur qui pique 1000 écus, il se prend genre une amende de 30 écus, et encore il peut s'enfuir avant ou mentir au procès. 
    Mais comme ce sont des ados attardés, je pense, ils jouent de cet interdit, de ce côté immoral,  le favorisent largement. Le déséquilibre est tel que ça devient injouable.
    Résultat, indirect, tu croises des persos qui se sont tout faits piquer et blesser en plus, vu la lenteur de ce jeu, des mois et des mois de clics et de présence derrière l'ordi partis en fumée. Et des projets avec aussi, de déménagement d'installation ou de voyages. Bref, des gens tristes, frustrés. Pendant que trois pimbêches masquées se marrent, qui regorgent déjà de biens matériels. Autre conséquence, en fonctionnement normal, tu ne peux pas aller voir des amis dans une ville voisine, ou y pêcher des poissons dont tu aurais besoin (puisque les ressources changent de ville à ville) , ni même participer à une fête ou une animation, retrouver des gens ou faire connaissance, un peu de RP de groupe. Mais ça freine, tous ces brigands, cette réalité, il en passe tous les jours ou presque, et ça coupe le jeu de déplacements, qui était une force. Et donc ça fait mort. Et un jeu mort se meurt.

    Pour finir, les améliorations 2017. A réparer des bugs, ça en a généré beaucoup d'autres. Ouais, longtemps que ça avait pas été entretenu hein, des pannes ou défauts de jeu tous les jours. Pour des mises à jour, visuelles, graphiques, des tableaux rectifiés, bon. 
    Et puis des inventions du feu de Dieu. Des améliorations cosmétiques et pas plus réfléchies, des CLANS avec blasons,  qui dézinguent le jeu construit de la noblesse et servent à... oui, ah non, ce serait trop compliqué, alors non, servent à rien. Mais il y a des points. Si t'es jeune (moins de 5-6 ans de jeu) , et donc pas élu ni noble, tu vaux zéro point. Moi là déjà j'ai fait un pas vers la sortie. 
    Des FAMILLES, DES LIENS FAMILIAUX. Là c'est du grand comique. Tu peux afficher tes parents, tes enfants, tes frères et soeurs, oui des vrais persos, bon éventuellement tes multicomptes mais chut ! Ah oui d'accord, des PNJ aussi, ça compte, tu les inventes. Sauf que niveau codage, tout s'emmêle, puisque les pseudos des PJ, PS et PNJ s'embrouillent, et il y a des gens qui se retrouvent avec des familles improbables, impossible de démêler ce qui est vrai ou faux.
    Un foutoir, comme tout le reste.

    Et la cerise sur le gâteau. Oui, on a eu une belle feuille de route, annonçant plein de trucs. Roh ils ont mis les pieds dans une boîte ou une école de comm, on dirait. Sauf que c'est en retard, évidemment, pas ce que les joueurs demandent et attendent en plus. Comme des curés élus, idée à la con, toutes les élections génèrent triches et conflits sur ce jeu, d'ailleurs beaucoup du clergé arrêtent.
    Et l'annonce qui tue, Celsius vous VEND DU MULTICOMPTES. Oui en payant, vous pouvez avoir cinq persos. Multiplié par les cinq "partages de connexion" soit disant (l'ancien nom du multicomptes) , ça fait 25, mais qui ne pourront pas être dans la même province. Sauf qu'on ne sait pas comment ils vérifieront / empêcheront, puisque par définition les persos voyagent.
    3 personnes ont trouvé cette critique utile.
  • 28/04/2017
    Cette critique a été rédigée il y a plus de 7 ans.
    Après 16 heures de jeu et les deux premiers bosses battus, je pense pouvoir rendre un verdict plutôt objectif.

    J'ai également pris le DLC avec les voix, ce qui ajoute un gros côté RP au jeu, mais dans le même temps, te laisse sentir qui est important dans l'histoire et qui ne l'est pas, vue que le doublage est assez inégal mais honnêtement entendre toutes ces sonorités, ça transporte vraiment dans l'univers (on sent tout de même bien les influences japonaises) .

    Vis à vis du jeu en lui-même, et bien je vais expédier très vite le seul défaut que je vois : le problème de caméra lors des combats. C'est dommage mais ça reste CLAIREMENT anecdotique.

    Vis à vis de tout le reste ? C'est un sans-faute pour moi !
    Le monde est magnifique et féerique. Franchement, j'adore, et ça me rappelle les centaines d'heures que j'ai pu passer sur Jak 2 et Rachet & Clanj 2 sur ma PS2. La fibre nostalgique marche parfaitement sur ce coup là.
    Les énigmes sont intelligentes et se complexifient rapidement, en demandant d'utiliser les capacités de tous les personnages de l'équipe.

    D'ailleurs, les personnages sont super intéressants. En à peine huit heures de jeu, l'histoire a déjà réussi à m'émouvoir (pas aux larmes, tout de même) . Les histoires sont belles et tristes et ça permet vraiment à tout le monde de se développer et d'être super intéressant.

    Concernant le système de combat, et bien je suis fan des jeux de combats et voir un mix entre les Naruto Ultimate Ninja Storm et Dragon Ball Xenoverse, ça donne juste des combats rapides et nerveux (vraiment, j'ai pris un pied monstre face au premier boss ! ) .

    Pour résumer, je pense que c'est une perle. Il y a des petits défauts techniques mais ils sont clairement gommés par l'avalanche de qualités. Et le fait qu'il soit fait par des développeurs indé et français, ça rajoute encore plus au fait que j'aime ce jeu. Franchement une superbe surprise.
  • 26/03/2017
    Cette critique a été rédigée il y a plus de 8 ans.
    7 personnes sur 7 ont trouvé cette critique utile.
    Par Sir Shode
    Après presque 13 mois de jeu, je me suis dis que je pouvais bien venir parler de mon expérience de jeu sur Okord.

    J'ai joué à Ogame, Travian et autres grands jeux développés par des sociétés. L'expérience fut bonne un temps, mais la rentabilité financière de ces jeux tue totalement le plaisir de jouer.

    Okord, c'est un fondateur - développeur qui s'associe avec un graphiste pour créer un jeu par navigateur basé sur le Moyen-Age. On est alors plongé dans un monde qui rappelle Braveheart et autres films de grosses bastons légendaires ! Le tout avec un développement clairement orienté POUR le joueur et non pas pour le porte-feuille du propriétaire.

    Le but et le fonctionnement restent relativement simple. Le joueur incarne un Seigneur (ou une Dame pour ces demoiselles) dans le Royaume d'Okord. Son seul but est de devenir RoI ou Reine ! Pour cela, faire croitre son domaine en développant plusieurs fiefs (villages) à travers le royaume, conquérir une Province et capturer sa forteresse, forger des alliances, recruter des vassaux, réunir l'Ost le plus puissant du jeu... Bref, beaucoup d'étapes sur une échelle de progression qui ne fait que se développer !

    En bonus, on a du RP qui tisse un joli background sur un monde en pleine expansion ! Les voisins belliqueux, les religieux qui se tapent entre eux, des alliances et les traitrises qui vont avec, embuscades, sièges...

    En somme, on a un jeu simple à prendre en main, avec une communauté fort sympathique et des possibilités de jeu assez infinies !
    Les graphismes sont simples mais raffinés, l'ambiance est excellente, le développement rapide est principalement axé sur les désirs des joueurs. Belles diversités au niveau des unités. 

    Problème persistant sur tous les jeux par navigateurs, il faut parfois jouer beaucoup pour concurrencer le très haut niveau. Mais dans l'ensemble, chaque joueur peut s'y retrouver.
    Pour ma part, j'oscille entre 10 mins et 2h / jour.

    Je vous engage donc à aller faire un saut dessus et voir comment votre premier mois se passe. Avec un peu de chance, vous y resterez comme moi... Longtemps !
    7 personnes ont trouvé cette critique utile.
  • 20/02/2017
    Cette critique a été rédigée il y a plus de 8 ans.
    6 personnes sur 6 ont trouvé cette critique utile.
    Depuis que je joue à Okord, pas mal de choses ont évolué. Le jeu s'est étoffé. Il s'agissait au départ d'un banal plateau carré et une idée simple mais intelligente d'unifier les forces de plusieurs joueurs dans une seule armée conduite par son chef.

    Depuis, il s'est enrichi d'un background plaçant les joueurs au milieu d'un univers complexe avec des voisins dangereux et des cultes concurrents.
    Un système de blasons permet d'afficher ses armoiries, celles de son suzerain ou le symbole de sa religion.
    Il y a encore pas mal de travail pour donner toute sa puissance à cette idée.
    Mais une chose est sûre, c'est l'approche la plus réaliste de la féodalité qu'il m'a été donné d'expérimenter.
    Le système de gestion, réduit au strict minimum, et le système de classement a permis de hiérarchiser les seigneurs dans une pyramide de titres à la fois stable et fluctuante. Stable car il n'y a jamais qu'un roi, quelques princes, un peu plus de ducs, jusqu'à une majorité de barons. Fluctuante car certains peuvent monter tandis que d'autres descendent. Il n'y a pas d’anciens joueurs irrattrapables car l'économie, avec sa progression logarithmique, tend vers un maximum ce qui permet à de jeunes joueurs à la progression bien plus rapide de réduire l'écart en permanence.
    Cependant, il ne faut pas s'imaginer être compétitif en quelques semaines. Devenir RoI d'Okord peut demander des années quand on persévère.

    Le jeu est basé sur la guerre. Une guerre civile permanente pour la quête d'un trône. Mais si cette guerre se fait avec des troupes, elle se fait aussi dans les cours où se trament les intrigues. Les alliances se font et se défont. Les maisons se groupent autour d'un seigneur puis se délitent ou se scindent au gré des évènements.
    C'est un support idéal pour ceux qui aiment le RP et qui trouvent dans les alliances ou les trahisons tous les ressorts de la tragédie.
    C'est aussi un jeu plaisant pour qui ne conçoit que le GP et s'amuse à taper sur tous ce qui est à sa portée.
    N'en déduisez pas qu'Okord est injouable ou trop dangereux. 
    On ne gagne rien à frapper les faibles, on y perd plutôt, même si cela n'est pas strictement défendu.
    Pour finir, Okord est un jeu passionnant qui mérite d'être mieux expérimenté. 
    Le seul danger qui vous guette, c'est l'addiction.

    Enguerrand
    6 personnes ont trouvé cette critique utile.
  • 19/02/2017
    Cette critique a été rédigée il y a plus de 8 ans.
    5 personnes sur 5 ont trouvé cette critique utile.
    De la Chevalerie... Voilà comment se définit Okord.
    Que l'on ait décidé d’être un personnage odieux, sans morale ou bien un preux seigneur véhiculant de hautes valeurs de la chevalerie, chacun est libre de faire évoluer l'aventure au gré du RP qu'il choisira.

    Développer ses fiefs seul ou au sein d'une faction, le joueur gravira les échelons des titres pour se retrouver parmi les grands du royaume et, qui sait, monter sur le trône. Les guerres, les alliances voire les trahisons, c'est en Okord que se révèlera le seigneur qui sommeille en vous.

    Le jeu dispose d'une aide claire afin de mettre le joueur débutant dans les meilleures conditions, mais la communauté qui compose les grandes maisons est toujours là pour prodiguer aide et conseils.
    Il est également à noter qu'un forum est dédié a Okord. Forum qui regroupe des sections comme "La Forge" qui regroupe les idées, améliorations à apporter en concertation avec les joueurs ; "Le Château d'Okord", zone RP ou chacun peut publier des récits relatifs ou non à son personnage et "La Taverne" zone non RP où l'on se retrouve dans des délires en tous genres (gazette humoristique) ...

    Jeu à conseiller. ; )
    5 personnes ont trouvé cette critique utile.
  • 12/02/2017
    Cette critique a été rédigée il y a plus de 8 ans.
    9 personnes sur 13 ont trouvé cette critique utile.
    Par Skwy
    Nostalgique de la guerre froide ? En thèse sur l'autocratie ? Ou simplement fan de George Orwell ? Inutile de chercher plus loin, le bonheur (perpétuel et obligatoire) vous attend ici !

    Un bref aperçu de ce qui vous allez découvrir de l'autre côté du rideau de fer :

    Graphismes: dignes de la glorieuse architecture soviétique
    Là dessus, tout le monde s'accorde, dès les premiers instants dans le jeu, on se croirait revenu aux années 80. Les animations sont raides et peu variées et les "effets spéciaux" aussi impressionnants que le feu d'artifice lorsque vous gagnez au Mah-jong sur Windows. Tout cela n'empêche évidemment pas le jeu de ramer sur certaines configurations. Toutefois l'imagination aidant, on arrive assez vite à reconnaitre ici un castor, là un gobelin et à s'immerger dans ce bain de (gros) polygones. Seule petite ombre au tableau, les couleurs criardes ne parviennent pas à restituer la beauté du camaïeu de gris d'un ciel moscovite mais qu'importe, ce qui compte ça n'est pas l'esthétique, c'est le fonctionnel ! Passons donc au gameplay.

    Jouabilité: la dure vie de fils du prolétariat
    A défaut d'un système de quêtes classiques permettant de progresser, l'évolution de votre laborieux avatar se fait principalement par la répétition d'actions simples (cliquer sur un bouton) . Celles-ci vous confèrent l'expérience nécessaire pour passer au stade suivant, c'est-à-dire accomplir de nouvelles actions simples (toujours le même bouton) requérant un niveau plus élevé.
    Deux voies s'offrent à vous : le combat ou l'artisanat.
    Le combat consiste à cliquer sur des créatures ennemies, le jeu calculant ensuite l'issue du duel en fonction des stats de chacun. Une fois une quantité suffisante d'opposants au Peuple éliminés, on devient assez fort pour passer à la racaille suivante. Ne vous attendez pas pour autant à tailler de l'orc capitaliste dès les premières (dizaines d') heures de jeu. Vos premiers adversaires seront de taille nettement plus raisonnable, comprenez des lapins et des rats.
    Véritable coeur du gameplay, l'artisanat se subdivise lui-même en deux sous catégories : la faucille et le marteau.
    La faucille tout d'abord. Le jeu vous place ici dans la position d'un honnête moujik arrachant sa subsistance à la terre de la mère patrie. Commencez d'abord par ramasser des légumes (les fameux rutabagas) , jusqu'à devenir suffisamment fort pour travailler dans les mines de charbon. Le principal avantage de cette voie est que l'on peut récolter ou miner tout en étant afk, ce qui permet de faire des choses réellement utiles simultanément, comme, par exemple, jouer à Candy Crush.
    Le marteau maintenant. Découvrez ici les joies et les bienfaits de la révolution industrielle. Dans une approche tayloriste, prenez part à une chaine de montage en assemblant des quantités toujours plus grandes du même objet, lequel sera ensuite utilisé afin de créer un autre objet, puis un autre et encore un autre, jusqu'au produit fini... Que vous n'aurez probablement pas les moyens de vous payer, à moins d'être un authentique stakhanoviste du clic (le jeu en est rempli) .

    Roleplay: rejoignez la grande épopée nationale
    Le point fort du jeu. Malheureusement la perte de vitesse et le manque d'effectifs (cf les autres critiques) en ont fait une chose d'un autre temps. Il s'agit, aujourd'hui, plutôt d'évoquer les grands héros du passé que de forger de nouvelles gloires. Peu de choses à dire donc, même si le jeu avait un réel potentiel à ce niveau là.

    Communauté et animation: adhésion au parti non optionnelle
    La première chose qui saute aux yeux est la faible fréquentation du jeu : une moyenne d'une vingtaine de joueurs. A ce titre, Landes Eternelles est à peu près aussi "massivement multijoueur" qu'un match de foot ou un repas de famille. Mais qu'importe la quantité tant que l'on a la qualité, pas vrai ?
    Ici la principale chose à retenir est la très grande place de l'équipe d'administration dans le fonctionnement du jeu. Véritables apparatchiks, ils règnent d'une main de fer sur une population dont la principale qualité est la docilité. Et pour cause, les dissidents sont sévèrement réprimés, que ce soit par l'envoi au goulag (une zone où il est impossible au personnage d'intéragir de quelque façon que ce soit) ou une bonne vieille "exécution administrative" (un ban pur et simple) .
    Bien entendu, il est également possible de se concilier les bonnes grâces du parti, par exemple en participant aux opérations de propagande du jeu (vous avez remarqué à quel point les critiques positives sont proches dans le temps les unes des autres ? Coïncidence ? ) .
    Pour le reste, préparez-vous à vous frotter à une bureaucratie que n'aurait pas renié Kafka. Pour exemple, les propositions d'améliorations du jeu doivent d'abord passer par une proposition sur le forum, avant d'être soumise à un panel de joueurs "experts" puis à un membre de l'équipe en charge des suggestions, qui transmet, le cas échéant, au membre de l'équipe en charge du développement, qui transmet à son tour aux développeurs. Bref, la moindre correction dans l'équilibrage du gameplay prend en moyenne plusieurs mois avant d'être réalisée. Il en va de même pour les propositions d'évenements RP.

    Malgré tout, le jeu conserve sa poignée de militants fidèles, prêts à défendre l'indéfendable et à jouer à l'injouable. Au delà des critiques, je ne peux que conseiller au joueur occidental de tenter l'expérience, il n'en appréciera que plus, en contraste, les douceurs vidéoludiques du "monde libre".
    9 personnes ont trouvé cette critique utile.
  • 10/02/2017
    Cette critique a été rédigée il y a plus de 8 ans.
    5 personnes sur 5 ont trouvé cette critique utile.
    Par MurGa
    Jeu sans évolution réelle, où l'on pousse les gens à acheter des tokens. De plus, les admin font constamment de l'ingérence dans le jeu, pire que cela, ils jouent au jeu avec leur statut d'admin.
    Jeu un peu triste qui a complètement oublié le RP, au profit d'une évolution vers la 3D qui n'apporte absolument rien.

    Le multi-compte est autorisé mais uniquement si vos personnages ne sont pas en contact.
    On ne peut pas spéculer, ni changer la géographie de la carte sous peine de bannissement.
    Obligation d'avoir un numéro de téléphone et de le communiquer ainsi que d'autres informations personnelles.
    Utilisation de cookies et de programmes espion sur votre ordinateur.
    Certains joueurs qui ont des affinités avec les administrateurs sont constamment privilégiés lors de désaccords sur le jeu.
    Beaucoup de bugs non corrigés vous font perdre des objets, de l'or et des achats de tokens.
    Il n'y a pas de communication possible avec le staff des admin, la réponse la plus fréquente est "c'est comme cela et pas autrement".
    Il est possible d'utiliser des programmes tiers pour évoluer dans le jeu et les admin ne font absolument rien contre cela.

    Jeu à jouer si vous aimez perdre du temps et éventuellement de l'argent.
    Triste monde.
    Publié le 10/02/2017 15:53, modifié le 10/02/2017 15:54
    5 personnes ont trouvé cette critique utile.
  • 31/01/2017
    Cette critique a été rédigée il y a plus de 8 ans.
    3 personnes sur 3 ont trouvé cette critique utile.
    Par Popkord
    Okord est un jeu formidable. Les débuts sont difficiles mais les anciens joueurs vous tendent la main dès votre arrivée et malgré l'immense historique du jeu, ils vous en résument les grandes lignes. Ils vous aident aussi à progresser et vous conseillent.
    L'équipe de développeur est à l'écoute de sa communauté et des mises à jours sont régulièrement faites en tenant compte des critiques des joueurs. Des évènements sont aussi créés (un tous les six mois environ) et ils mettent les joueurs en relation et les poussent à coopérer ou à se diviser.

    Montez des armées immenses pour envahir vos ennemis ou au contraire, construisez de grandes forteresses afin de vous protéger. Dans Okord, beaucoup de choses sont possibles. Vous pouvez aussi vous lancer dans un récit, la communauté n'hésitera pas à vous partager son avis et certains voudront même, à l'avenir, en construire d'autres avec vous.
    Mais ils ne faut pas oublier que c'est avant tout un jeu de stratégie où règne l'équilibre et la polyvalence mais aussi les déplacements et surtout, la guerre !
    3 personnes ont trouvé cette critique utile.
  • 11/11/2016
    Cette critique a été rédigée il y a plus de 8 ans.
    6 personnes sur 6 ont trouvé cette critique utile.
    Par Vhagar
    J'ai découvert Okord par pur hasard en février 2016 et ne l'ai, depuis, jamais quitté. Je ne prendrai pas le temps de présenter à nouveau ce jeu : les autres critiques l'ont très bien fait. Je me contenterai de lister le plus objectivement possible ses qualités et ses défauts.

    Les points forts :
    • La diversité des unités : il est possible de former un grand nombre d'unités, parmi les trois grandes catégories. Les unités montées, d'abord : le chevalier (l'unité la plus puissante du jeu) , le cavalier (la plus rapide) et le strolatz (la meilleure anti-montées) sont des soldats redoutables, et qui constituent une part essentielle des meilleures armées du jeu. Les unités piétonnes, ensuite : le lancier (anti-montées) , l'archer, le fantassin, l'arbalétrier et le huskarl (guerrier sanguinaire)  étaient un peu mal aimés des joueurs, malgré leurs caractéristiques plus qu'honorables, du fait de leur coût d'entretien en nourriture ; toutefois, il est prévu de corriger ce défaut dans la prochaine mise à jour, ce qui devrait remettre les deux catégories pré-citées au même niveau et favoriser la diversité des armées. Enfin, les unités de siège : les trébuchets, les balistes et les béliers permettent de détruire les forteresses solidement fortifiées de vos adversaires. 
    • La dimension géopolitique : Okord n'est pas un jeu de gestion, à la Farmville. La dimension "gestion de la nourriture" existe bien, mais elle est mineure et le jeu souhaite plutôt nous inciter à développer et à soigner nos relations avec les autres joueurs, ces derniers ayant pris l'habitude de se réunir dans de grandes factions. Alliances, traités de non agression, trahisons, guerres... Tout est possible, et on prend vraiment plaisir à définir sa politique diplomatique. Certains font en sorte de rester en bons termes avec tout le monde et se complaisent dans une confortable neutralité ; d'autres, au contraire, ont fait le choix d'être particulièrement belliqueux et de guerroyer le plus possible. Tous les profils sont viables, et chacun peut y trouver son compte.
    • Un jeu adapté à tous les profils : nul besoin d'être nolife pour être bon à Okord. Il a été fait en sorte que tous les joueurs puissent avoir les moyens de réussir, peu importe leur temps de connexion. Un joueur occupé IRL aura tendance à favoriser le développement économique de ses fiefs, et déléguera la gestion de ses troupes à son suzerain en temps de guerre. Un joueur hyperactif sera au contraire tenté de partir en guerre le plus souvent possible, ce qui ralentira l'extension de son économie mais lui permettra de grimper au classement grâce à l'honneur gagné. Autre classification de profils : les joueurs qui font du RP, et les autres. Là encore, tout le monde est satisfait, et ces deux catégories se côtoient sans aucune difficulté. 
    • La possibilité de rattraper les joueurs les plus anciens : Okord existe depuis 2014. Dans la plupart des jeux, les joueurs les plus anciens monopolisent les sommets des classements et ne peuvent être rattrapés par les nouveaux. Ce n'est pas le cas sur Okord : il est tout à fait possible pour un jeune de rattraper les vieux, et même de les égaler. J'en suis la preuve : inscrit depuis huit mois, je suis déjà solidement installé dans le top 10 et devrais bientôt devenir roi (1er du classement) . Autre exemple : le roi actuel a également conquis le trône en une année.
    • Une administration efficace : Okord est construit par les joueurs. N'importe qui peut proposer une modification du jeu sur le forum (partie "foyer") ; si la proposition paraît viable et retient l'attention de la communauté, elle est déplacée dans une autre partie du forum (partie "baquet") ; lorsqu'elle a reçu l'approbation finale des joueurs et de l'administrateur, le projet d'ajustement est déplacé une nouvelle fois (partie "le marteau et l'enclume") , dans la catégorie des màj en cours de développement.
    • On aime aussi : l'ambiance "Moyen-Âge" du jeu ; l'existence d'une encyclopédie qui retrace l'Histoire d'Okord (les principales batailles, les règnes des différents rois, etc) ; la possibilité de créer des chans de discussion, RP ou HRP ; l'énorme accueil réservé aux nouveaux joueurs (qui reçoivent une bonne dizaine de propositions de suzeraineté) ; un classement alternatif mensuel qui récompense par de l'or les joueurs actifs ; une partie du forum consacrée aux récits RP ; la totale gratuité du jeu (la seule fonctionnalité payante est accessoire et purement ergonomique) ; la diversité des campagnes pouvant être lancées (espionnage, pillage, embuscade, massacre, déplacement, transport...) ; la possibilité de former des osts, grosse armée réunissant les troupes de tous ses vassaux ; (...)

    Les points faibles :
    • La présence requise pendant les guerres : les conflits demandent une grande disponibilité de la part des belligérants, puisqu'il faut faire preuve de réactivité (embusquer un convoi ou une armée, déplacer ses troupes avant d'être attaqué, etc.) . Il faut toutefois nuancer ce point noir : la plupart des guerres ne durent que quelques jours, et il est possible de déléguer la gestion de ses troupes à son suzerain.
    • Des mentalités parfois critiquables : la communauté d'Okord est très agréable dans son ensemble, mais certains joueurs (une minorité, fort heureusement) sont réputés pour leur mauvaise foi et la regrettable tendance qu'ils ont à critiquer les administrateurs et les joueurs qui leur déplaisent. Cependant, comme je viens de le préciser, c'est seulement le fait d'une minorité.
    • Des provinces parfois figées : le royaume est divisé en provinces, réparties entre les joueurs. Il est assez difficile pour un nouveau d'en récupérer une ; toutefois, la prochaine MAJ devrait permettre d'atténuer ce défaut et, par ailleurs, il est tout de même possible de faire son trou. Pour reprendre mon exemple : je possède actuellement trois provinces après seulement huit mois de jeu !
    Vous l'aurez donc compris, je vous recommande chaudement d'aller jeter un oeil ! (Et vive le Duché de Valyria.)
    6 personnes ont trouvé cette critique utile.
  • 05/10/2016
    Cette critique a été rédigée il y a plus de 8 ans.
    3 personnes sur 3 ont trouvé cette critique utile.
    Par Selenic
     Le jeu "les Royaumes Renaissants" : Une belle parodie nourrie aux euros.

     Le jeu: Quel jeu ?
    Plateforme In Game hyper simple :en quelques clics, vous avez nourri et fait travailler votre personnage comme si vous jouiez au tamagotchi. Voilà, heureux ? Vous sentez cet effet de jouissance d'avoir cliqué sur une miche de pain pour nourrir votre personnage et cliquer sur travailler à la mine pour gagner 15 écus ? Moi pas.
    Mais il faut croire que certains oui, car une des améliorations majeures de ce jeu a été de coder le travail à la mine à l'heure. Oh putain ! Je ne me sens plus ! Je vais pouvoir cliquer toutes les heures pour faire gagner à mon personnage deux écus et moi admirer une page de publicité pour tenter d'avoir un écu supplémentaire à chaque clic !


    ]... Les euros: Une philosophie

    - parce que non content d'essayer de vous faire croire à coup de rencontres IRL que sur les Rr, nous sommes une grande famille, ils n'hésitent pas à ponctionner votre argent, jouant la carte que ce jeu est gratuit alors vous comprenez pour justifier tout et n'importe quoi. Par exemple : pour construire une armée in-game, il faut être level VI* et avoir dépensé trois euros pour se payer le pack de noblesse obligatoire sinon pas d'armée si vous êtes un gus lambda. Autrement dit, soit vous payez, soit vous continuez à jouir en tondant des moutons à deux clics par jour.

    Évidemment, les mauvaises langues me diront que je suis une vipère parce que Celsius a pensé aux petites bourses : effectivement, on peut de nous-mêmes aller tenter de gagner des tokens gratuits en soumettant notre boite email à des spams (sondage pour telle marque, inscription sur d'autres jeux, bref, rien à voir avec Celsius) . Généralement, on ne voit que très rarement la couleur des tokens à croire qu'ils se perdent sur le chemin de notre patience.

    Celsius a pensé à tout avec l'arrivée de minis-jeux quotidiens. Hé oui, vous vous emmerdez sur les Royaumes ? Chaque jour, Celsius vous offre deux parties de chacun de ses minis-jeux - Minis-jeux auxquels vous pouvez aller jouer gratuitement sur n'importe quel autre site de jeux sur navigateur. Au-delà de deux, si vous voulez jouer plus par jour, payez. En gros, nous en arrivons au point où nous nous connectons sur ce site pour jouer à casser des boules ou faire du saute-moutons - deux parties, pas plus. Après, déco. Zou ! Rien à voir avec les Royaumes, ils ne servent à rien pour le jeu ou votre personnage. Ils sont simplement là pour vous faire passer le temps comme si les admins admettaient eux-mêmes que leur jeu manque de contenu.

    Toutefois, dans la partie mini-jeux, les admins codent - pardon ont codé il y a des années- des minis jeux évènementiels qui apportent des boni à votre personnage. Ainsi, nous avons le jeu de l'oie, un semblant de jeu de poker, un jeu de pairs où il faut combiner les cartes. Chaque année, ce sont toujours les mêmes qui reviennent. Et aussi, si vous voulez y jouer, n'oubliez pas d'aller passer des heures à tenter votre chance pour gagner des tokens gratuit ou... ouvrez votre bourse ! Ces jeux, qui durent que quelques semaines dans l'année sont payants ! Et n'ont pas grand lien avec le thème du jeu en lui-même. Ou alors faut m'expliquer en quoi "gratter" des tickets de tombolas pour trouver un oeuf de Pâques pour gagner dix écus ou un sachet de chocolat est en lien avec le Moyen-Âge.

    Non seulement en plus de se farcir les publicités à chaque clic si vous n'avez pas déboursé la modique somme de trois euros pour acheter le pack noblesse qui empêche les publicités d'envahir votre écran et votre jeu (non, sérieux, imaginez à chaque clic comme c'est chiant de retomber sur une page qui vous prône son gel douche et ça n'arrive pas qu'une seule fois par jour) , vous avez en plus le droit en avant première de recevoir les publicités pour les autres jeux que Celsius développe. Hin hin hin au cas où il vous resterait encore quelques euros à aller dépenser ailleurs.

    Jeu gratuit mais si vous voulez faire un truc autre que de cultiver du blé à coup de clics, faites chauffer votre carte bleue.

    L'évolution du jeu

    Parfois, je me demande laquelle.

    Vous avez vu ma petite astérix plus haut quand je parlais du level VI ?
    Oui oui, ça a été une évolution majeure pour ce jeu : de simplement quatre niveaux, nous en sommes passés à sept ! Non mais, déconnez pas, ils ont simplement coupé les niveaux en deux.
    Avant :
    Niveau 0: Gueux/Tutoriel
    Niveau 1: Paysan
    Niveau 2: Artisan
    Niveau 3: Notable
    Niveau 4: Bourgeois

    Maintenant :
    Niveau 0 à 2 : Gueux/Tutoriel
    Niveau 3: Paysan
    Niveau 4: Gros paysan
    Niveau 5: Artisan
    Niveau 6: Erudit (anciennement notable)
    Niveau 7: Bourgeois.

    Et pour arriver à l'artisan, dans les deux cas, vous devez avoir votre personnage habillé, cinq cents écus et le même nombre de points de caractéristiques dans l'ancienne ou nouvelle version. En gros, ils ont simplement coupé les anciens niveaux en deux, pour quelle raison ? Certains diront que c'est pour motiver les nouveaux joueurs avec un avancement qui semble être plus rapide. Moi, j'aurais tendance à penser que c'est simplement prendre des gens pour des cons.

    Ensuite, grosse innovation pour ce jeu forum ! Le codage de la 3D que peu de personnes utilisent.
    Quand vous utilisez la 3D, vous pouvez vous déplacer dans le village et voir votre personnage se mouvoir et rencontrer d'autres personnages. Ca, c'est dans la théorie car dans la pratique, vous ne croiserez personne avec qui parler et si vous rencontrez des gens, ils sont bien souvent occupés à faire ce qu'on appelle des "RPcul" dans la maison de leur personnage. Classe, hein ?
    Par contre,   dans leur codage, il y a un concept intéressant : quand vous voulez parler, vous écrivez dans un petit rectangle blanc et cliquez sur "parler" (ou son synonyme) et absolument toute la carte du village où se trouve votre personnage peut lire ce que vous avez écrit. Toutefois, vous pouvez aussi faire "crier" sur votre personnage et dans ce cas-là, toute la carte du village vous entend aussi, sauf que votre dialogue est écrit en majuscule. Vous savez, si je voulais écrire en majuscule, j'ai une touche sur mon clavier qui me permet de le faire. Bref, à quoi ça sert de faire une distinction entre parler et crier si tout le plateau vous entend peu importe la fonction ?

    À côté de ça, la 3D a amené la création de remparts et de nouveaux métiers (deux) qui ne sont pas facilement jouables.
    En dix ans de jeu, que pouvons-nous retenir de l'évolution du jeu ?
    - La finalisation du codage de la voie de la médecine (Niveau VI) => Rien que le fait d'entendre que le jeu de base n'est pas fini et qu'il a fallu attendre des années pour que ça soit le cas, je ne trouve pas ça normal.
    - Le codage des maladies, de l'encombrement ;
    - Quelques nouveaux métiers ayant peu d'influence sur le jeu : ils servent à créer des produits de luxe pour les niveaux VI afin de monter au niveau VIII (niveau qui n'est pas encore codé) ;
    - Le cloisonnement, décloisonnement du forum (parce que les admins ne savent pas ce qu'ils veulent) ;
    - La création de nouveaux duchés et la suppression de villes (faut pas chercher à comprendre) ;
    - La création du partage de connexion (ainsi, même votre Saint-Bernard peut jouer aux Royaumes sur la même connexion que vous ! ) ;
    - La navigation ;
    - L'élection du roi (ou comment maintenir les titres RP au sein des mains d'un même groupe de joueurs car une fois que le RoI "meurt", ses héritiers ont les titres et bien souvent, nous retrouvons le joueur du roi qui s'est recréé un personnage pour jouer le fils de son personnage avant de récupérer le pactole et le titre à vie de prince *clap clap*) ;
    - La reprise des cathédrales en armée ;
    Vous comprenez, c'est un jeu gratuit,
    C'est pour ça que les nouveautés ne sont pas nombreuses,
    C'est pour ça qu'on met dans les nouveautés ce qu'on aurait dû coder ou réparer depuis longtemps.


    Les admins ou le service après vente : Zéro !

    Déjà, la première règle du jeu est qu'il est interdit de critiquer les admins sous peine de sanction ou les censeurs (censeurs qui ne sont pas des employés mais simplement des joueurs) parce que les admins sont parfaits ainsi que les censeurs et qu'ils n'utilisent pas leur droit pour faire passer leurs potes des informations ou des passe-droits - La bonne blague !

    La censure à deux vitesses
    Vous connaissez un censeur (un joueur qui s'occupe du forum) , hé bien, vous pourrez poster n'importe quoi et même à l'encontre des règles du forum que bien souvent, ça passera entre les mailles du filet. Par contre, si vous n'êtes pas topin avec eux, prenez garde, tout comme moi, vos messages seront parfois censurés par erreur et quand vous viendrez réclamer, vous aurez droit à "Voyez ça avec un censeur" (merci à l'admin Forum de ce jeu qui m'a censurée pour le plaisir et m'a envoyée chier car incapable de justifier son geste) ou encore "Je suis une joueuse" (extrait de réponse comme justification à un de mes messages qui est parti à la poubelle par hasard) .

    En gros, sur les Royaumes Renaissants, vous ne verrez aucune critique des censeurs ou des admins car cette dernière est sévèrement punie et les postes supprimés.
    Les Royaumes Renaissants est le premier jeu en ligne qui refuse de vous aider pour leur plateforme IG.

    Si vous avez un souci, et que vous écrivez aux admins, ils vous répondront de d'abord demander aux autres joueurs parce que ce n'est pas aux admins de répondre aux questions des joueurs. Oh ben si pourtant ! De plus, les tickets, les plaintes, sont gérés par une... joueuse ! Oui oui !  Et le plus drôle, quand j'ai fait un ticket pour dénoncer une tricherie, elle m'a répondu par le message automatique pour les bug ? Ok, ça collait mais quand même ! On peut peut-être varier les réponses, non ?

    En conclusion, si vous voulez évoluer dans les Royaumes Renaissants,
    faites les IRL (dépensez donc votre argent pour rencontrer les admins lors d'un repas par exemple) , soyez aimables avec les censeurs et les admins et les joueurs qui ont tout le pouvoir du plateau entre leurs mains (rajoutez les sur Skype par exemple car la majorité du jeu se passe là-bas) , préparez votre carte bancaire et faites même jouer votre Yorkshire au jeu grâce au partage de connexion.

    Sinon, passez votre chemin.

    Je n'ai malheureusement pas le temps de tout développer : les règles qui changent d'une zone à l'autre, les non-annonces des admins, les tricheries massives, le pouvoir centralisé dans les mains de certains joueurs, les bugs non résolus qui tellement connus depuis des années ne sont aux yeux des admins plus des bugs, mais pour moi, un bug reste un bug même s'ils ont la flemme de le réparer, les nouveautés qui sortent mais ne sont pas finies, l'inégalité au sein des joueurs, la communauté qui est capable de se liguer contre un joueur ne rentrant pas dans son moule d'hypocrisie (et ça peut aller loin) , l'assouplissement des règles (avant, si vous faisiez un RPcul, c'était l'éradication, aujourd'hui, c'est la faute du joueur qui a surpris ces échanges) , ou au contraire, le durcissement si vous n'êtes pas dans le "carré VIP".
    Publié le 05/10/2016 13:09, modifié le 05/10/2016 13:24
    3 personnes ont trouvé cette critique utile.
  • 12/09/2016
    Cette critique a été rédigée il y a plus de 8 ans.
    6 personnes sur 9 ont trouvé cette critique utile.
    Par Arogant
    Voici un jeu déjà ancien, que j'ai testé à plusieurs reprises à plusieurs époques pour voir s'il évoluait conséquemment ou pas. Eve Online est une mythologie dans le monde du jeu. Un mythe avec une storyline bien établie depuis sa création au début des années 2000. Il suffit de parcourir les critiques sur le web, d'analyser la politique médiatique et marketing d'Eve Online pour voir comment ils ont réussi à créer l'illusion d'un MMO Sandbox exceptionnel. C'est comme tout MMO, une "entreprise de dépendance" plus ou moins bien réussie.  Je ne critiquerai pas ici le "game play", c'est trop subjectif, mais je critiquerai surtout l'aspect structurel et économique du jeu. Car, comme tout MMO, les contraintes économiques structurent le jeu de façon plus ou moins perverses et systémiques.

    La structure du jeu

    En réalité, pour comprendre la structure d'un tel jeu, il faut déjà comprendre les contraintes économiques sous-jacentes du jeu. Un MMO, nous nous entendrons là-dessus, se doit de fidéliser une clientèle pour non seulement survivre mais aussi pour en tirer un profit. Chaque jeu a sa variable économique d'ajustement pour faire payer plus ou moins les joueurs. Cette variable est plus moins complexe à repérer, à comprendre. Et ce qui est le plus remarquable dans EVE Online, c'est qu'elle saute aux yeux tout de suite : elle se situe dans la barre unique d'évolution de compétences du personnage, du "clone" dans le langage commun du jeu. En conservant une barre unique de progression des compétences, CCP (l'éditeur du jeu) a ainsi la possibilité d'augmenter ou de baisser la vitesse d'apprentissage selon les besoins économiques du jeu. C'est une variable d'ajustement économique pour CCP commune dans tous les MMO, c'est vrai, mais dans EVE, elle est d'une évidence incroyable car elle est unique. Cet apprentissage linéaire sur une seule barre interloque forcément le joueur vigilant, curieux et critique : quel effet à tel sur le jeu lui-même et sur l'économie du jeu... La principale variante du jeu est le temps. Par exemple, pour avoir votre premier croiseur - parmi de nombreux autres possibilités -, vous devrez patienter le temps qu'il faut, (au moins un bon mois) .  Une autre variable est la taxe (des taxes collectées par le jeu quand le joueur crafte, achète, vend) , et enfin celle-ci est plus aléatoire, mais importante, la perte des vaisseaux par les joueurs. Cette dernière est importante, car dans ce jeu le joueur peut presque tout perdre, son équipement et ses skills. Il devra tout produire à nouveau ou acheter. Ces contraintes sont très lourdes et poussent le joueur vers les corporations comme un piège tendu longuement à l'avance.

    Le jeu parait au premier abord "complexe". En réalité il ne l'est pas. Simplement, son interface est extrêmement austère, il n'est pas facile de découvrir toutes les fonctions du jeu et elles sont très nombreuses. Il manque de nombreux raccourcis qui paraitraient évidents à tout joueur chevronné. C'est plus exactement la confusion dans laquelle baigne le nouveau joueur qui donne l'illusion d'un jeu complexe. CCP a fait l'économie du "design" et de l'ergonomie et à travailler sur l'illusion de la complexité en multipliant les combinaisons possibles de façon presque exponentielle. Plus vous voulez voler sur des vaisseaux variés, plus il vous faudra de compétences à développer de manière toujours linéaire, et plus il vous faudra développer de nouveaux skills, acheter de nouvelles compétences ou de nouveaux objets pour améliorer vos vaisseaux, etc. Évidemment, comme dans tout MMO, la complexité se situe dans la possibilité d'avoir accès aux bons skills ou pas, à votre possibilité ou impossibilité d'équiper votre vaisseau au mieux. Vous en arrivez là à la contrainte économique. 

    CCP, pour fidéliser sa clientèle, joue sur la frustration d'avoir accès ou pas aux vaisseaux les plus performants et aux équipements adaptés. La seule façon d'y arriver est d'adhérer à une corporation.

    Inégalités sociales et corporation

    Pour créer une corporation dans de bonnes conditions, il faut avoir quelques mois, voire quelques années de jeu afin de pouvoir s'installer dans une zone dit Null Sec. En effet, le jeu est structuré en deux, nous pourrions dire même, trois niveaux de zones différents : le HS (High Seucrity, une zone médiane, et le LS ou  Null Security ou 0 sécurité) . La plupart des corporations s'installent en Null Security. Le nouveau joueur, pour progresser, a profondément besoin de rentrer dans une corporation : sans cela, il ne pourra quasiment pas jouer PvP, PvE, etc. comme dans beaucoup de MMO. Pour parvenir à installer sa corporation dans un Null Sec, il aura fallu aux joueurs "propriétaires" de la corporation, engager beaucoup de temps et d'argent dans le jeu. Il arrive parfois de trouver un joueur ayant investi 300 euros dans le jeu simplement pour avoir accès à un vaisseau particulier.
    Certains joueurs semblent y investir encore beaucoup plus d'argent en paiement d'abonnement et de ship (vaisseaux spatiaux spéciaux) . Ainsi, il faut savoir que les GM des corporations ont un regard très élitiste sur le jeu même s'il laisse forcément la porte ouverte aux nouveaux joueurs parce qu'ils en ont besoin pour parfaire leurs projets : employer des mineurs pour solidifier leur base en zone Null Sec. Ainsi, lorsque le jeune joueur aux moyens modestes arrive avec le désir de progresser dans le jeu, ils se retrouvent dans une corporation souvent animée par un petit réseau d'amis de bonne famille. La corporation pour se développer - l'économie interne d'EVE Online est profondément capitaliste, voire, oligarchique - "embauche" des mineurs. En effet, il faut miner beaucoup de minerais pour pouvoir développer, par exemple, une "planète-usine". Il faut donc savoir que le jeune joueur aux moyens modestes va se retrouver dans une relation de dépendance totale à une entreprise virtuelle dans laquelle quelques "actionnaires" bien réels ont investi du temps, de l'argent réel, et beaucoup d'énergie. Les relations entre joueurs peuvent alors se compliquer puisque le "noob" se retrouve pris dans une relation d'interdépendance avec des inconnus dont il ne sait rien. Il devient alors difficile de se dire qu'il va être possible de participer aux décisions alors même que nous nous retrouvons face à des "propriétaires" dans une relation totalement déséquilibrée et avec l'illusion entretenue en permanence que tout le monde va pouvoir "devenir riche". Car ce que laisse miroiter le jeu en permanence : c'est qu'il est possible de payer son abonnement dans la monnaie du jeu.

    L'illusion de l'abonnement gratuit (ou en PLEX, plus exactement)

    Le coeur du jeu est là. Bien évidemment, il y aura le plaisir du pvp (souvent des combats qui durent quelques secondes) , du pve (souvent ennuyeux selon des joueurs de ce MMO expérimentés) , le craft, qui retient sans doute le plus l'attention des joueurs, et enfin le commerce. "Miner, produire, vendre", est l'un des triptyques principaux de la structure illusoire de Eve. Eve est le jeu de "l'excellence" mais parviendra plus vite au sommet celui qui a de l'argent IRL à y investir. Tout dans Eve se situe dans le rapport à l'argent virtuel et réel. Toute la perversité de ce système de jeu est dans cette interdépendance entre monnaie virtuelle / réelle. Si vous parvenez à vous faire beaucoup d'argent virtuel, vous pouvez alors vous payer un abonnement. Le joueur va démarrer le jeu avec cette potentielle possibilité, surtout celui dont les moyens IRL sont modestes. Les anciens joueurs vont alors lui expliquer qu'il peut gagner beaucoup en venant dans une corporation pour d'abord miner avant de pouvoir monter sa "propre affaire". C'est la loi du Far West dominée par ceux qui ont investi le plus d'argent et de temps dans le jeu, à un tel point que certains joueurs, surtout les novices peu convaincus, se demandent si nous sommes bien encore dans un jeu lorsque les chefs de corporation finissent presque par parler de "méritocratie" : "Eve se mérite ! ", "Il faut beaucoup s'investir pour y arriver", "nous en sommes tous passés par là et regarde où nous en sommes maintenant", etc.  Tout ça devient totalement fantasque ! Parfois, le joueur quitte le monde réel pour plonger dans le virtuel pour s'évader, pour fuir la réalité, ou simplement pour s'amuser, avec Eve, soyez en certain, vous n'oublierez pas dans quel monde pourri nous vivons : Eve est son supra-miroir de notre société.
    Publié le 11/09/2016 19:19, modifié le 12/09/2016 09:49
    6 personnes ont trouvé cette critique utile.
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